2021
Titre provisoire
«Une archéologie de l’anthropocène» aborde la question de la surproduction de plastiques et leurs empreintes, à travers la collecte de chutes de morceaux découpés de bouteilles d’eaux et leurs reconstitutions.
A l’image des poteries et verreries anciennes, cette série rappelle le travail de préparation d’objets archéologiques. Mais ici les formes sont approximatives et semblent se chercher. Par ce geste, j’invite à poser un regard insolite sur ces objets du quotidien et l’évolution de leur signification à travers les âges : tantôt artefacts industriels en série, tantôt déchets, symbole des enjeux environnementaux de nos sociétés de production et de consommation. leur nombre exponentiel sur tous les territoires du monde, en font un marqueur archéologique dans la compréhension de l’histoire humaine. En reconstituant des bouteilles plastiques, je mets en lumière leur capacité à muer vers ces autres statuts, interrogeant ainsi la place conférée à ces objets dans leurs usages. Paradoxalement elles en revêtent un caractère unique.
Ma démarche c’est construite sur les chutes de plastiques de bouteilles découpées issues de la réalisation d’une sculpture participative. L’œuvre représentant un serpent de mer géant fut alors initiée conjointement avec le groupe local nantais de Greenpeace France, dans le cadre d’actions de sensibilisation sur la pollution aux plastiques et la protection des océans. Les morceaux découpés et soigneusement collectés m’apparurent comme une mue laissée par le monstre. Les réemployer pour reconstituer les bouteilles pris alors tout son sens. Ce travail actuellement en développement, me permet de poursuivre ma réflexion sur ce matériau autant emblématique que problématique.